Sport santé, activité physique, activité sportive, activité adaptée, de quoi parle-t-on ?
Il existe plusieurs formes d’activités physiques dont l’objectif majeur est le bien-être. Ainsi employé, le terme « sport » du « sport-santé », peut impressionner les plus fragiles, voir les rebuter. Un petit point sur les terminologies employées s’impose:
Mieux vaut prévenir que guérir
Sédentarité, inactivité physique, vieillissement de la population et allongement de l’espérance de vie, autant de causes qui ont pour effet d’accentuer les risques de perte d’autonomie, de dépendance et de maladies chroniques.*
Selon l’Organisme Mondial de la Santé (OMS), les maladies non transmissibles sont la première cause de mortalité mondiale et en Europe. Elles « concourent à preès de 86% des décès […] et pèsent de plus en plus lourdement sur les systèmes de santé, le développement économique et le bien-être d’une grande partie de la population, en particulier chez les personnes âgées de 50 ans et plus »
Afin de faire face à cette augmentation les autorités de santé ont mis en place des politiques de prévention primaire se basant sur les bienfaits de l’AP dans la lutte contre la sédentarité et l’inactivité physique.
Aujourd’hui les majeures institutions de santé internationales (OMS, American College of Sport Medecine) et nationales (ANSES, INSERM, HAS) recommandent de pratiquer au moins 150 minutes d’AP par semaine afin de contrer les effets néfastes de la sédentarité. Cependant, ces précautions pourraient ne pas être suffisantes si nous sommes sédentaires chroniques.
Ce qu’il est important de retenir c’est de limiter les heures passées assis (au travail, en voiture, allongé devant la télé) et d’augmenter le temps d’AP hebdomadaire (favoriser le déplacement en marche à pieds/vélo/trottinette, se lever régulièrement) jusqu’à arriver aux recommandations de dépenses énergétiques quotidiennes.
Mais attention, faire de l’exercice physique ponctuellement et passer la majorité du temps inactif n’apportera pas de réels bénéfices. Il est également nécessaire d’adapter son AP et ses exercices suivant ses capacités physiques. La démarche d’entreprendre une pratique régulière d’une AP peut se faire accompagner sur les conseils d’un médecin pour ajuster le programme en fonction des besoins. Une bonne utilisation de l’AP est donc un moyen efficace de jouer positivement sur sa santé, c’est également un outils de prévention primaire peu onéreux ayant une incidence majeure sur les maladies chroniques.
L’activité physique est reconnue scientifiquement comme l’une des thérapies non médicamenteuses
Les effets avérés de l’activité physique sur l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques et sur leur autonomie, ont conduit à l’intégration de la « prescription » d’activité physique dans le Code de la santé publique. Dans cette logique la loi de modernisation du système de santé (2016) permet aux médecins traitants de prescrire une activité physique aux personnes souffrant d’affection de longue durée (ALD).
*Source : Expertise INSERM 2019 – « Activité physique, prévention et traitement des maladies chroniques ».